Après une introduction où Fontenelle fonde son droit à examiner le sujet:
- "Mais l'écriture sainte ne nous apprend en aucune manière que les oracles aient été rendus par les démons et dès lors nous sommes en liberté de prendre parti sur cette matière. Elle est du nombre de celles que la sagesse divine a jugées assez indifférentes pour les abandonner à nos disputes ", p.4
- Pourquoi les Anciens Chrétiens ont cru que les oracles étaient rendus par les démons, p.5
- Mais on commença par faire des Livres et puis on consulta l'orfèvre.
- Nous n'avons pas les principes qui mènent au vrai mais nous en avons d'autres qui s'accomodent très bien avec le faux.
- Il est assez difficile que selon le parti où on est, on ne donne à une fausse religion des avantages qui ne lui sont point dues ou qu'on ne donne à la vraie des avantages dont elle n'a pas besoin.
Au chapitre 5, Fontenelle met en garde contre ces croyances, une erreur qui ne vient pas des démons mais des hommes eux-mêmes:
- C'est aux hommes de se précautionner contre les Erreurs où ils peuvent être jeté par d'autres hommes. Mais ils n'ont nul moyen de se précautioner contre celles où ils seraient jeté par des génies au dessus d'eux.
- Mes lumières suffisent pour examiner si une statue parle, rien ne peut plus me désabuser de la divinité que je lui attribue.
Dans la seconde dissertation, Fontenelle montre que les oracles se sont poursuivis après la venue du Christ car le paganisme ne s'est pas arrêté brusquement au temps de sa mise en croix, mais qu'ils auraient disparus même si le paganisme s'était poursuivit, grâce au développement de la philosophie.
C'est un ouvrage majeur de la pensée occidentale, à la fois dans son contenu (la séparation du religieux et du prophane qui peut être étudié) et dans sa forme (un examen purement rationnelle des données du problème).
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